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Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores

Etonnons-nous des soirs mais vivons les matins

Méprisons l’immuable comme la pierre ou l’or

Le Guetteur mélancolique, Guillaume Apollinaire.

Nous cheminons et commençons à traduire nos réflexions en idées, voire en réalisations presque concrètes …

L’œuvre :

Etat des lieux du matin :

Avec plusieurs conditions : que l’œuvre soit visible par le plus grand nombre, que l’œuvre soit belle, que l’œuvre soit écrite avec le langage d’Hervé, que l’œuvre soit pérenne et résiste un certain temps …

Peut-être un grand dessin dans l’espace public vu par transparence sur une plaque de verre ou de plexiglass … À l’image d’un guetteur qui passe, parfois invisible parfois visible, grandeur nature au milieu d’un square.

Peut-être un vol d’oiseaux en grand format … Qui passe.

Peut-être un grand jeu de l’oie, cartographie à l’échelle du quartier, à l’image de ces guetteurs qui apparaissent ou disparaissent au gré des passages … Comme une certaine forme de rébus, de puzzle.

Peut-être un poème écrit par les résidents ou un extrait du « Guetteur Mélancolique » d’Apollinaire, poème qui nous accompagne tout au long de la résidence, illustré par un dessin …

Peut-être 3 petits supports – tables métalliques ou en bois scellées au sol, avec chacune un dessin, soit en transparence, soit protégé par un plexiglass …des tables pour le goûter, des tables pour jouer, des tables pour lire.

Etat des lieux du soir :

Déjeuner avec l’équipe de l’âge de la tortue et les scientifiques du projet. Nous faisons part de nos idées et nous nous retrouvons confrontés à ce qui est réalisable ou pas, aux différentes autorisations, aux délais et aux matériaux.

La proposition qui nous rassemble tous est de garder l’idée d’un grand dessin en transparence en utilisant les vitrages de bâtiments publics existants. Nous sommes allés voir la façade vitrée du nouveau conservatoire de musique situé dans le Blosne. Ce serait l’endroit idéal, ouvert sur une place, ce qui permettrait une bonne visibilité à ce projet. Nous pensons aussi à la façade sud du Quadri donnant sur l’entrée du métro Triangle, à celle du bâtiment des pompiers, boulevard du Portugal et avons d’autres idées que nous explorerons demain.

Le procédé envisagé se nomme la vitrophanie qui reproduirait un ou plusieurs dessins, peut-être accompagnés d’un texte, tout en gardant à l’esprit que nous allons vers un projet très épuré. Le trait de crayon à priori serait blanc.