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Rennes : Résidence jour 4
Tout ce que nous disons est mensonge
Et je ne crois plus aux pâmoisons
Les yeux sont pareils aux éponges
On presse on pleure et Tout est Raison
Extrait du Guetteur mélancolique de Guillaume Apollinaire
Comment vivre à trois, aussi différents, chacun à l’endroit de son histoire personnelle, de son rôle dans la société, de la représentation que l’on a de nous-même et des autres ?
Comment réussir à se dépasser, à vaincre ses peurs, à accepter l’inconnu et surtout à accepter de vivre avec des inconnus ?
Cette résidence est une expérience de vie, une expérience sociale, une expérience qui va nous permettre de toucher l’altérité au plus près.
Mais nous sommes un trio social, bienveillant et honnête et nous avons envie d’être vrais et sincères entre nous.
Nous sommes venus pour des raisons très différentes. Chacun porte en soi une problématique particulière. Cette résidence déplace, nous déplace, interroge chacun par rapport à son histoire et à son rôle dans la société.
Mais tout questionnement est créateur de dynamique, de créativité.
Ce qui nous rassemble, c’est à la fois l’envie, le malaise, la question de la légitimité d’être là, de faire partie de cette aventure.
Le quotidien ne se passe pas trop mal. Ça passe … Ça se passe.
Nous sommes sous des étiquettes, l’artiste, la politique, l’habitante.
Nous sommes stigmatisés mais nous ne le voulons pas. Nous voulons déconstruire cette étiquette et nous en défaire.
Hervé l’artiste, se sent un imposteur mais il a accepté le cadeau. Pourquoi m’ont-elles choisi moi, Hervé, le petit dessinateur de poissons ?
Mylène l’habitante, est venue avec sa colère, d’habiter au Blosne, dans un QPV et elle n’aime pas les arbres, surtout ceux qui sont devant chez elle …
Sylvie la politique, questionne sa légitimité d’être dans ce cadre artistique alors qu’ impliquée politiquement depuis des années dans le soutien aux artistes, elle se demande pourquoi elle a accepté d’être de l’autre côté.
En quoi, le thème peut nous rassembler ? Peut-être un regard sur l’humanité ? sur leur humanité ? sur leur part d’humanité ?
Comment avancer ensemble, comment explorer les chemins de traverse pour réussir à produire une chose, cette œuvre.
Sentir sa propre impuissance … Allons y !