Blog

En se levant Nicolas a mis en pratique la maxime « la nuit porte conseil » et nous a exposé d’une traite une théorie brechtienne 🙂 . « Installer une fiction pour mettre le sujet de la performance à distance et par là pouvoir d’avantage le questionner ». Ça commençait très fort.

Norma démarre au quart de tour, Evelyne demande une traduction.

L’idée c’est d’axer la performance autour d’un geste simple qui traduit le souhait d’être ensemble, de se mélanger, se rencontrer. Désir évident mais complexe et difficile à concrétiser.

Le geste simple sera « le tir à la corde » (ou souque à la corde), jeu qui traverse les temps, universel, populaire, traditionnel où chacun tire dans son sens et dans lequel l’équilibre a son importance.

Sous quelle forme ce jeu se transformera en oeuvre n’est pas encore défini. Lors de notre rencontre avec Charlotte de nombreuses questions se posent et sûrement celle très délicate : avons nous deux équipes adverses qui tirent chacune dans son sens ?

Si oui, qu’est ce qui définit ces équipes ?

Leur origine ? Leur langue ? Leur communauté ? Leur niveau social ?

Des questions redoutables qui nous ramènent au Brecht du début de matinée. C’est la fiction qui pourrait nous permettre de nous écarter de ces catégories et de mettre l’accent plutôt sur la notion de territoire.

Après ce brainstorming, nous partons en repérage sur le terrain anderlechtois. Déjeuner à la COOP le long du canal, passage sur le pont historique menant de Molenbeek à Anderlecht et le fameux quartier Heyvaert des vendeurs de voitures. Rencontre inédite à l’association Gilbard.

Retour à Cureghem via les Abattoirs, il est temps de recevoir nos invitées pour l’apéro et la vidéo : Beth, Charlotte et Marine. Nous en profitons pour leur poser quelques questions et mettre à l’épreuve notre projet. Un moment convivial qui nous éclaircit, nous rassure et nous permet d’entamer la dernière ligne droite du W.E.